La Schtroumpfette est donc une créature artificielle censée suivre les directives de son créateur, ce qui impliquait de se comporter en séductrice pour semer la zizanie dans le Village en profitant de son statut de « première et unique femme que les Schtroumpfs aient jamais vu ». Gargamel était à côté de la plaque sur toute la ligne.

Quand les Schtroumpfs découvrirent la Schtroumpfette, on supposa qu’elle était le fruit d’un phénomène magique mystérieux, chose assez fréquente au Pays Maudit. Elle fut accueillie au Village, malgré les réticences de quelques Schtroumpfs troublés par son apparence artificielle. Schtroumpf Coquet la pris sous son aile et l’aida à trouver ses marques dans la communauté, et à se constituer une garde-robe plus agréable que la tenue dans laquelle elle était arrivée.

Quand elle tenta de mettre en œuvres les directives de son créateur, la Schtroumpfette se pris un mur. Aucune des certitudes de Gargamel, tant en terme de société et de sexualité schtroumpfe ou même de relations hommes/femmes ne cadrait avec la réalité Schtroumpfesque. Cela provoqua plusieurs quiproquo et situations tragi-comiques.

Après quelques semaines les directives de Gargamel entrèrent en conflit avec le libre arbitre et les sentiments que la Schtroumpfette commençait à développer au contact des gens du Village. L’étincelle de schtroumpfitude insufflée dans son corps par le rituel de Gargamel faisait d’elle une membre légitime du peuple Schtroumpf mais elle ne le vivait pas comme cela. L’incompatibilité entre ses aspirations personnelles et les directives du sorcier finit par la plonger en dépression. Cela aurait pu tourner à la catastrophe sans la clairvoyance de Schtroumpf coquet.

Avec son aide, ainsi que celle du Grand Schtroumpf et de la Schtroumpf Sagace, la Schtroumpfette fut finalement libérée de l’influence de Gargamel. Elle devint une Schtroumpfe comme les autres, acceptée et appréciée, et son apparence artificielle n’y change rien.