Petite histoire d’horreur

L’épisode d’American Horror Story se termine. Blottis l’un contre l’autre dans le canapé, Alice et Greg s’enthousiasment.

— Cette saison est géniale, s’exclame Greg. Tellement flippante. On s’en fait un de plus ?

— Partante, répond Alice. Mais pause technique avant. Une vessie trop remplie, c’est trop risqué devant une série d’horreur.

— Très classe. Je passe après toi, répond Greg.

Alice s’éloigne en chantonnant pendant que Greg attrape son téléphone pour vérifier les inspirations historiques de la saison.

Quelques minutes plus tard il entend la porte des toilettes s’ouvrir puis le bruit du lavabo dans la salle de bain. De l’eau qui coule, c’est intenable.

Il se précipite aux toilettes et à peine enfermé il pouffe de rire. L’abattant est fermé. Sacré Alice, même en sachant qu’il passait après, elle n’a pas pu s’empêcher.

Son téléphone vibre : [Rejoins moi vite. L’horreur n’attend pas ☠️]

Greg éclate de rire et répond au travers de la porte.

— Mais Laisse-moi le temps, tu veux ? Y’a pas mort d’homme si on lance l’épisode dans cinq minutes.

En guise de réponse, on vient tapoter du bout des ongles contre la porte. Il roule des yeux, mi-amusé mi-agacé. Il va falloir envisager des représailles à base de chatouilles.

Il relève enfin l’abattant et découvre la tête ensanglantée d’Alice.

De l’autre côté de la porte, les tapotements se transforment en coups de griffes frénétiques.

Saint Thomas contre les Spartiates

Préambule : ce qui suit est la réécriture d’un article que j’avais posté  il y a cinq ans, sur un blog précédent.

Devant un film, on est comme Saint Thomas, on croit ce qu’on voit. D’instinct on interprète les images comme la représentation d’une réalité objective, et ça marche d’autant mieux quand le film a une apparence “réaliste”.

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Fallait pas lui parler !

— Allez, avoue. T’as fait mago parce que tu pouvais pas faire un vrai métier ? Ou alors tu voulais porter des robes !

— Faux ! J’aspirais à…

— « Aspirer » ? C’est ce que tes profs t’ont dit de faire pour réussir ? Je suis pas surpris ! Tous ces magos qui se tripotent la baguette, beurk !

— C’est odieux de dire ça !

— Et le grand chapeau, c’est pour compenser quelque chose ?

Laéniel le Vert comprenait enfin pourquoi il est déconseillé de parler aux trolls dans les donjons.

Dungeons & Dragons (2000)

Je profite de la sortie de Dungeons & Dragons: Honor Among Thieves pour republier un article que j’avais écrit en 2006 au sujet du tristement célèbre premier film Dungeons & Dragons, celui avec Profion… ne faites pas comme si vous l’aviez oublié.

Gardez à l’esprit que cet article fut écrit à l’époque de D&D 3.5, bien avant la vague actuelle de popularité du JDR.

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