Rappel du principe pour #UnJourUnJdr : chaque jour (à peu près), on cite un jeu auquel on a joué (ou pas) avec une anecdote ou un fun fact.
01 août
Je commence en douceur avec un classique :
L’ancêtre Advanced Dungeons & Dragons, a été mon premier JDR, joué de manière très approximative, avec des bouquins en anglais souvent mal compris (j’avais 11 ans).
Par exemple, un des gars avec qui j’ai commencé le JDR croyait que le sort « Hold person » faisait vieillir sa cible.
02 août
Après un démarrage très classique, on passe à du plus obscur : Superworld
Un jeu de 1983 pour faire du super-héros avec le système Basic.
Quand j’étais étudiant on avait une campagne multi-MJ de Superworld où on se se jouait « nous même » mais avec des super-pouvoirs.
C’était foutraque et foireux comme pas permis, mais on s’amusait bien.
Le système de création était assez similaire à celui de Champion, idéal quand on aime jouer aux lego.
03 août
La méthode du Docteur Chestel est un jeu français de 1991 qui faisait du Inception presque 20 ans avant le film.
Les perso sont des soigneurs qui entrent dans l’esprit d’un patient pour soigner un problème psychologique (phobie, perte de mémoire, etc) en interagissant avec son univers mental, tout en évitant de causer d’autres problèmes.
C’est le 1er jeu où j’ai vu une mécanique impliquant de lancer N dés et de garder les X meilleurs ou moins bon, selon les circonstances.
04 août
On a causé Star Trek ce matin sur Masto, j’ai donc envie d’évoquer Final Frontier, sorti chez John Doe et maintenant dispo gratuitement sur le blog d’Emmanuel Gharbi.
C’est du Star-Trek-like avec un ton parodique mais un fond tout à fait sérieux. C’est pour moi une des meilleurs propositions qui soit pour jouer ce genre d’aventures de SF.
Si vous avez vu la série Lower Decks, c’est ce genre d’ambiance pour Final Frontier.
Final Frontier : le PDF gratuit pour tous
05 août
Psy*run est un jeu à narration partagée à base de fugitifs amnésiques, de pouvoirs surnaturels et de méchant poursuivants. Il est idéal pour du one-shot ou de l’initiation.
Ma partie la plus mémorable fut jouée pour un enterrement de vie de garçon. L’aventure a rapidement pris une tournure ésotérique catastrophique assez dingue. Un des moments forts fut de découvrir qu’un des fugitifs était en réalité l’incarnation du nombre π.
06 août
Aujourd’hui est un bon moment pour parler d’Earthdawn.
De 2015 à 2018 Nolife diffusa Roleplay, un Actual Play Earthdawn créé et animé par Pirou Pirou.
Mon comparse Rafael et moi avons eu le plaisir d’y participer.
Les épisodes étaient montés au format 20 minutes, ainsi Roleplay se regardait facilement comme une série
L’émission avait disparue avec la fin de Nolife, mais ses épisodes vont être rediffusés sur Youtube à partir de ce soir ✌️
Roleplay (Campagne Earthdawn®) – S01E01 : Fond de cale
07 août
J’aime bien Shadowrun mais je vais raconter une anecdote de merde.
Début des années 90. Partie au club de la fac avec 4 PJ. En début de mission un PJ part vérifier un truc de son côté. Le MJ nous fait sortir dans le couloir le temps de gérer ça.
Et ça dure. Ça dure un temps de dingue.
Vraiment.
On se fait chier comme pas permis.
Et enfin la porte s’ouvre et le MJ nous lance.
« C’est bon les gars, JB a résolu la mission. C’est bouclé ».
Fin de partie.
Soirée de merde !
08 août
Une de mes plus longues partie s s’est déroulée sur du Bloodlust. On menait à 2, avec 4 joueurs/joueuses.
On commence en début d’aprèm chez un des joueurs, dans le grenier.
En fin de journée après le repas on bouge dans la cuisine.
Dans le courant de la soirée les parents du pote passent nous souhaiter bonne nuit et au revoir.
On continue tranquillou à jouer et, soudain, on voit le paternel qui arrive.
« Bah, vous êtes encore là ? »
Il devait être 7 ou 8h du matin.
Chouette partie.
09 août
Au tout début des années 90 un pote nous fit essayer un JDR où on jouait des vampires
Vous voyez de quel jeu il s’agit n’est ce pas ?
Un jeu Français en plus.
C’était Prédateurs, sorti en 1990 chez un petit éditeur nommé Flamberge.
Ce n’était pas un jeu faramineux même s’il contenait une ou deux idées intéressantes.
Sans surprise, un an après il a disparu sous le rouleau-compresseur de la Mascarade.
Détail amusant, c’est le même pote qui nous a fait découvrir Vampire.
10 août
Dans les années 90 j’ai maîtrisé Mage : L’Ascension. J’aimais bien ce jeu et son système de magie.
Un jour dans une boutique je me retrouve à taper la discut’ avec un groupe de joueurs de Mage qui me parlent des sales petites méthodes de persuasions qu’ils utilisent sur leur MJ pour obtenir tout et n’importe quoi avec leur magie.
Un élève avocat et deux élèves commerciaux.
Je savais déjà qu’on peut pas jouer avec n’importe qui. Ce fut une bonne confirmation.
11 août
Il y a des jeux que j’ai aimé lire sans jamais y jouer.
Mais il y a un jeu que j’ai aimé sans l’avoir lu, c’est Paranoïa.
J’ai lu plein d’articles présentant le jeu à l’époque de sa sortie et, surtout, je me suis gavé des scénarios publiés par Casus Belli ou Chronique d’Outremonde, je les trouvais tellement fun.
Je pense que j’adorerais voir une série animée Paranoïa dans un style à la Lower Decks ou Harley Quinn.
12 août
Le début des années 80 fut le moment d’un grand élan créatif rôliste en France. C’est à ce moment que furent publié des classiques du JDR.
Dans un coin de ma ludothèque j’en ai un qui est tombé dans l’oubli : Féérie.
Je n’en ai fait qu’une demi-partie, mais c’était à une époque où je manquais cruellement de camarades de jdr.
À l’époque j’y avais trouvé plein de petits détails que je trouvais intéressant.
Il faudrait peut être que je le relise, au risque d’être déçu.
13 août
Dans les années 2000 j’ai joué dans une campagne de COPS bien sympathique.
On avait le casting le plus cher d’Hollywood, tous les PJs et PNJs étaient interprétés par des acteurices connu·e·s.
Jason Statham, Ryan Philipe, John Malkovitch, Vin Diesel, Matt Leblanc, Jessica Alba, etc.
Aucune limite de budget 💰.
Mais le plus drôle : on a joué avec le système de COPS, puis Wushu, puis D20 Modern.
Mais en vrai, on était en mode FKR à fond, sans même le savoir.
14 août
Lors d’une partie de Star Wars d6 au lycée j’ai été confronté à une mort de PJ des plus foireuses.
Le chasseur de prime du groupe tombe dans des sables mouvants, si rien n’est fait il va mourir.
Ses camarades ratent tous leurs jets pour l’aider.
Au final pour s’en sortir le joueur décide d’utiliser son détonateur thermal. Le jet de dégât sera fatal au PJ.
Pas glorieux.
Mais pire : personne autour de la table, pas même lui, n’a pensé qu’il aurait pu utiliser son propulseur dorsal.
15 août
Post-Mortem est un jeu tombé dans l’oubli il me semble. C’est dommage, j’en garde un bon souvenir. L’idée de jouer des PJs morts issus de n’importe quel JDR était cool, et le jeu bien drôle.
On avait à la table un Champion éternel mort en provoquant la destruction de son monde. Il vécu très mal de se voir refuser un traitement VIP et de découvrir une salle d’attente remplie de mecs avec les mêmes antécédents que lui.
16 août
Restons dans les années 2k avec Archipels, excellent univers pour D&D3, porté par une très belle campagne.
Archipels fut mon ticket d’entrée dans « le milieu rôliste ».
J’étais tellement passionné que je pris contact avec les auteurs, que je participais à la création d’un webzine et à partir de là tout s’enchaîna.
Voilà, Eric Nieudan est donc mon parrain rolistique.
J’ai joué et tordu Archipels pendant 12 ans, pour en tirer de merveilleux moments de JDR
Merci a tous les auteurs.
17 août
J’ai peu joué à INS/MV et je me souviens mal de ces parties.
Je sais qu’on s’amusait bien et c’était souvent du gros nawak.
Mon grand souvenir d’INS/MV c’est l’organisation d’une Murder Party INS lors d’une mini-convention à Limoges dont Croc était l’invité.
Croc avait accepté d’apparaitre à la fin de la soirée pour jouer Dieu venant, avec ses gardes du corps, récupérer un ange infiltré dans la soirée.
Ce fut le meilleur moment d’une murder-party par ailleurs bien trop médiocre.
18 août
Fut un temps il était possible de découvrir un jeu en boutique, par surprise, sans en avoir jamais entendu parler. C’est ainsi que j’ai rencontré Spelljammer à sa sortie.
J’ai ressenti face à ce setting un frisson d’émerveillement similaire à celui qu’avait suscité la découverte du JDR. Ce mélange des genres a été pour moi une révélation. C’était une époque différente, j’étais jeune et d’autres settings D&D emblématiques allaient arriver
Mais Spelljammer me fait toujours rêver.
19 août
J’ai été un grand fan du comics Elfquest dès sa courte publication en VF puis en VO 🐺 ❤️
Donc, forcément je me suis jeté sur le JDR dans les années 90. On a joué une campagne assez cool, avec un gros groupe de joueurs et 3 d’entre nous alternions pour être MJ
J’ai des bons et des mauvais souvenir de cette campagne, à cause d’incohérences scénaristiques et d’une mauvaise utilisation du BRPG
C’était un système pas du tout adapté à cet univers mais « c’était la mode à l’époque »
20 août
Au début des années 2000, une campagne d’Agone lancée et abandonnée de suite fut un bon exemple de truc à pas faire.
Le Meneur nous avait dit « faites ce que vous voulez comme perso, on se débrouillera après pour réunir le groupe ».
Le résultat fut une bande de PJ probablement intéressants mais qu’il était impossible de réunir d’une manière cohérente et intéressante.
Dans un jeu qui permet de créer des perso riches en terme de background dès la création c’était une idée foireuse.
21 août
Enfant, j’aimais les Lego. Plus tard j’ai découvert les joies de l’informatique.
Cela m’avait-il préparé à aimer la création de perso de Champions, pleine de calculs méticuleux pour trouver le bon équilibre ? Probable.
(avec Excel ça aurait été terrible).
Mais autant j’aimais créer des perso, autant je n’étais pas à l’aise avec les règles de simulation (certains de mes joueurs y étaient bien réfractaires).
Mais on a fait avec Champion une chouette campagne de super-héros furries.
22 août
Planescape est un des 3 settings d’ADD qui m’ont fait vibrer à l’époque, au point que j’ai ensuite traqué une partie de la gamme en occasion.
Tout ça pour ne jamais faire jouer Planescape. 🙄
Mais j’ai été joueur le temps de quelques parties, ouf. L’honneur est sauf ?
Et maintenant, alors que pointe la version 5e de Planescape, je me suis résolu à ne pas l’acheter.
23 août
J’ai mené une campagne de SLA Industries pendant quelques années avec un groupe d’une 12aine de joueureuses. Les PJs étaient gérés par une agence qui réunissait l’équipe en fonction des besoins de la mission du moment.
J’adaptais le scénar au style des PJs dispo et je tentais au mieux de boucler la mission en une séance.
C’était sympa et j’aime toujours autant ce setting, mais qu’est ce qu’il est lourd et déprimant
C’est de l’horreur avant d’être de la SF.
24 août
Darksun, autre setting emblématique d’AD&D, m’a fasciné à l’époque par la manière dont il bousculait beaucoup d’éléments classiques du jeu.
Et que dire des illustrations de Brom ? Elles aussi m’ont durablement marqué.
Même si je ne l’ai pas fait jouer, Darksun a fortement influencé un setting perso dans lequel j’ai mené une longue campagne. C’est d’ailleurs l’un de mes quelques projets perso que j’aimerais mettre en forme correctement un jour, en JDR ou en fiction.
25 août
En 2005 j’ai participé aux playtests de Star Drakkar, de monsieur Eric Nieudan.
Dans ce jeu de Space’op rigolo à souhait on joue des Viking de l’espace bien bourrins et pas malins qui explorent/pillent une fédération de planètes trop calme et trop polie.
On faisait les playtests le soir après avoir mangé ensemble. Chacun·e amenait ce quoi participer au repas mais sans aucune coordination.
À chaque partie on se retrouvait avec trois fois trop de victuailles. Même ça c’était viking !
26 août
Dernier setting D&D que j’évoquerais ce mois-ci : Ravenloft.
Je n’ai pas d’affection particulière pour celui-ci mais je reconnais son intérêt
En revanche c’est pendant une partie dans Ravenloft que j’ai vécu un de mes combats les plus longs, pénibles et inintéressants.
On y a passé des heures, tard le soir, à galérer et à la jouer plus en mode wargame que JDR. Ça reste pour moi un grand exemple d’inadéquation entre la promesse du jeu, mes attentes et la réalité de la partie.
27 août
J’ai de bons souvenirs de Rokugan, exploré au cours de plusieurs campagnes, en L5R 2e édition.
Il faut dire que la tablée était sympathique, sans aucun psychorigide de l’honneur ou de la culture nippone.
C’était bien.
Mécaniquement on avait ce running gag de la « skill of the week ». Assez souvent le meneur nous demandait un jet sur compétence que personne n’avait, dont on n’avait jamais eu besoin et dont on n’aurait jamais plus besoin après.
Plus drôle que frustrant heureusement.
28 août
Ma première expérience avec TORG fut médiocre, du genre à pas donner envie d’y revenir
Heureusement quelques années après un pote nous fit jouer un chouette one-shot avec les règles de Feng Shui.
L’aventure reprenait la trame d’un des romans je crois, sur l’invasion de la France, avec nos PJ en protagonistes principaux.
Feng Shui était un système niquel pour jouer cette partie, donnant à l’ensemble une ambiance très Mortal Kombat.
29 août
L’univers de Tribe 8 est un de ceux dans lesquels j’ai le plus apprécié de jouer. Ce fut une campagne solo très agréable, même si elle ne s’est jamais terminée.
Et comme souvent avec nos solo, ce fut en diceless.
Le setting de Vimary, les thématiques du jeu et son esthétiques sont fascinants et feraient une base fabuleuse pour une série ou des films.
En animation, ça serait encore mieux (façon Arcane ou Spiderverse)
On peut toujours rêver… c’est dans le thème de Tribe 8.
30 août
Outre le fait qu’Ambre a nourri mes réflexions de game-design avant même que je connaisse le terme, l’esthétique le bouquin en VO m’avait fasciné. La texture de son papier, sa mise en page et, surtout, ses illustrations, tout cela m’a marqué. Je ne saurais trop comment l’expliquer.
Ensuite, je ne pense pas que j’aurais à ce point accroché à ce jeu si je n’avais pas été fan des romans.
Pour moi, c’est un bon exemple d’adaptation rolistique réussie.
31 août
Je finis ce mois de #UnJourUnJdr avec le système de jeu que j’ai le plus utilisé : du diceless pseudo-systemless qui m’a servi sur un nombre conséquent de campagnes.
Longtemps j’ai cru qu’on jouait en systemless alors qu’il y avait bien un système, mais il était tacite et dénué d’aléatoire.
Certaines de mes campagnes préférées furent jouer ainsi, mais ce qui les rendait si particulières c’est surtout les gens avec qui je jouais.
Voilà pourquoi la FKR me plait autant.
La Free Kriegsspiel Revolution